
PROCHAINEMENT :::::::
* 25.10.2025 - 7.12.2025
La Fondation Louis Moret a le plaisir de vous convier à l'ouverture de l'exposition d'Ariane Monod
La Fondation Louis Moret a le plaisir de vous convier à l'ouverture de l'exposition d'Ariane Monod
Vernissage le samedi 25 octobre dès 17h
Exposition du 25 octobre au 7 décembre
Finissage le dimanche 7 décembre à 15h
Du mercredi au dimanche, 15h - 18h
/ L’artiste sera également présente le di 9.11 (11h-18h), ainsi que le sa 29.11.2025
Commissariat : Marta Spagnolello, historienne de l’art
davantage:
www.fondationlouismoret.ch
&
Di 9 nov_11h
Ilse Wöllhaf (piano) & Valentin Roze (violoncelle)
Cet automne, l’art abstrait et évocateur d’Ariane Monod s’invite, pour la première fois, à la Fondation Louis Moret au travers d’une sélection d’œuvres récentes et d’un vaste dessin mural. Sa force lyrique nous convie à une exposition à la fois immersive et introspective.
«Montagnes et eau», c’est par le biais d’une synecdoque qu’en Chine l’on désigne le paysage : c’est la partie pour le tout.
Peindre la Montagne et l’Eau, c’est faire le portrait de l’[être humain], non pas tant son portrait physique […], mais plus encore celui de son esprit : son rythme, sa démarche, ses tourments, ses contradictions, ses frayeurs, la joie paisible ou exubérante, ses désirs secrets, son rêve d’infini. (François Cheng, Vide et plein)
Dans certains tableaux traditionnels, l’eau, sous sa forme la plus mystérieuse : la vapeur, façonne la nature. Les nuées enveloppent les montagnes prenant temporairement leur forme et la montagne entre dans les nuages pour se fondre dans leur brume.
On retrouve cela en Occident à l’époque du Romantisme et, en particulier, chez William Turner, interprète sensible de la poétique du sublime. Ses œuvres traduisent ces instants suspendus où tous les éléments naturels s’interpénètrent et libèrent leurs forces.
Les peintures et les dessins d’Ariane Monod sont traversés par cette même impulsion synergique qui se concrétise dans des choix techniques précis.
On retrouve cela en Occident à l’époque du Romantisme et, en particulier, chez William Turner, interprète sensible de la poétique du sublime. Ses œuvres traduisent ces instants suspendus où tous les éléments naturels s’interpénètrent et libèrent leurs forces.
Les peintures et les dessins d’Ariane Monod sont traversés par cette même impulsion synergique qui se concrétise dans des choix techniques précis.
L’artiste travaille principalement sur des plaques d’aluminium très fines, ou à même le mur.
L’aluminium est apprêté d’un fond adhérant capable de capturer le fusain et la terre d’ombre liés à l’huile ou à la gomme arabique. Parfois, une couleur rehausse la sobre palette ; son emploi, si rare, est source d’émerveillement. On observe alors ces bleus iridescents, luisants, illuminer les noirs. Insolite, le rouge peut aussi faire son apparition, note incandescente parmi les brumes.
L’application des pigments est modulée pour créer des zones de grande concentration ou, au contraire, de raréfaction. Quand la matière se coagule sur la surface et les détails se démultiplient, nous oublions l’art et avons l’impression d’être au contact direct de la nature. On découvre la trame fascinante de l’écume d’une vague, de la concrétion d’une roche, on imagine la texture d’une nuée.
Dans certaines zones de transition, on voit la matière se raréfier sans pourtant disparaître. L’artiste semble davantage vouloir marquer une pause, tel le silence en musique, ou l’éclaircie après la pluie.
Notre regard vague sur la couche picturale qui s’étend de manière panoramique. Ce format insolite, très allongé, devenu une sorte de signature, est parfois accentué par le recours au polyptyque ; il favorise une découverte progressive de l’œuvre. Nous sommes invité·e·s à parcourir l’espace du regard, à s’attarder, à glisser et à s’infiltrer dans la surface.
L’aluminium est apprêté d’un fond adhérant capable de capturer le fusain et la terre d’ombre liés à l’huile ou à la gomme arabique. Parfois, une couleur rehausse la sobre palette ; son emploi, si rare, est source d’émerveillement. On observe alors ces bleus iridescents, luisants, illuminer les noirs. Insolite, le rouge peut aussi faire son apparition, note incandescente parmi les brumes.
L’application des pigments est modulée pour créer des zones de grande concentration ou, au contraire, de raréfaction. Quand la matière se coagule sur la surface et les détails se démultiplient, nous oublions l’art et avons l’impression d’être au contact direct de la nature. On découvre la trame fascinante de l’écume d’une vague, de la concrétion d’une roche, on imagine la texture d’une nuée.
Dans certaines zones de transition, on voit la matière se raréfier sans pourtant disparaître. L’artiste semble davantage vouloir marquer une pause, tel le silence en musique, ou l’éclaircie après la pluie.
Notre regard vague sur la couche picturale qui s’étend de manière panoramique. Ce format insolite, très allongé, devenu une sorte de signature, est parfois accentué par le recours au polyptyque ; il favorise une découverte progressive de l’œuvre. Nous sommes invité·e·s à parcourir l’espace du regard, à s’attarder, à glisser et à s’infiltrer dans la surface.
À même le mur, Ariane Monod réalise de grands dessins muraux au fusain gras ou sec. Devenus presque condition sine qua non de ses expositions, ils racontent l’ineffable de la nature, l’éphémère d’un rêve, le transitoire d’une impression. L’artiste magnifie ces instants, elle leur donne de l’ampleur les déployant dans l’espace, ne serait-ce que pour une saison. La taille imposante de l’œuvre, la maestria de son exécution et le sujet évoqué, nous amènent dans le registre du sublime : une beauté exaspérée qui captive le regard et en même temps l’éloigne, par excès d’émotions. La présence régulière de larges portions de mur blanc, sans dessin, est une pause inévitable.
Le dessin mural conçu par Ariane Monod pour les cimaises faisant face au jardin de la Fondation Louis Moret sera recouvert, l’hiver venant, d’une couche de peinture blanche mate. Ce rituel d’effacement fait partie intégrante du processus de création, il se situe entre le souvenir de l’œuvre et sa réminiscence. On se souviendra d’un rythme ou d’une cadence, d’une sensation ou encore d’un détail ; l’émotion initiale sera toujours là, mais apaisée : accalmie après l’orage.
Le dessin mural conçu par Ariane Monod pour les cimaises faisant face au jardin de la Fondation Louis Moret sera recouvert, l’hiver venant, d’une couche de peinture blanche mate. Ce rituel d’effacement fait partie intégrante du processus de création, il se situe entre le souvenir de l’œuvre et sa réminiscence. On se souviendra d’un rythme ou d’une cadence, d’une sensation ou encore d’un détail ; l’émotion initiale sera toujours là, mais apaisée : accalmie après l’orage.
L’œuvre, mural et peint, d’Ariane Monod, est rythmé par le vide, tel qu’il est conçu par la pensée esthétique chinoise.
Dans son art, le vide n’est pas quelque chose d’inexistant, mais un élément dynamique, un lieu de transformation et de transition. C’est un instant suspendu comme lorsque l’on savoure l’effroi de l’éclair et du tonnerre en attendant l’éclaircie, ou lorsque l’on observe la venue hypnotique des nuages en pressentant la tempête.
Durant ces moments de flottement, à la fois visuels et émotionnels, le corps frétille et l’esprit s’envole, libéré.
Est-ce aussi le fondement de l’abstraction ? Marquer une suspension dans le réel et atteindre une forme de délivrance ?
Dans son art, le vide n’est pas quelque chose d’inexistant, mais un élément dynamique, un lieu de transformation et de transition. C’est un instant suspendu comme lorsque l’on savoure l’effroi de l’éclair et du tonnerre en attendant l’éclaircie, ou lorsque l’on observe la venue hypnotique des nuages en pressentant la tempête.
Durant ces moments de flottement, à la fois visuels et émotionnels, le corps frétille et l’esprit s’envole, libéré.
Est-ce aussi le fondement de l’abstraction ? Marquer une suspension dans le réel et atteindre une forme de délivrance ?
Marta Spagnolello, octobre 2025, commissaire de l'exposition
image:
fusain et gomme arabique sur aluminium apprêté, 2025, 80 x 170 cm © Maria Moscho / graphisme, Lucas Maret
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DERNIEREMENT :::::::
* 15.04.2025 - 20.04.2025
EXPOSITION PERSONNELLE
Dohjidai Gallery bis
Dohjidai Gallery bis
〒604-8082
1928 Building 2F, 56 Benkeiishi-cho, Higashi iru
Sanjo Dori Gokomachi, Nakagyo-ku, Kyoto-shi
Kyoto, Japon
1928 Building 2F, 56 Benkeiishi-cho, Higashi iru
Sanjo Dori Gokomachi, Nakagyo-ku, Kyoto-shi
Kyoto, Japon


5.07.2024 - 31.08.2024
L'ART DANS LES CHAPELLES 33e édition
L'ART DANS LES CHAPELLES 33e édition
13 artistes contemporains,16 sites patrimoniaux
Chapelles du Morbihan (Bretagne)
Pays de Pontivy, France
www.artchapelles.com
Chapelles du Morbihan (Bretagne)
Pays de Pontivy, France
www.artchapelles.com
avec
Amandine Arcelli, Kees Barten, Bernard Calet, Fréderic Houvert, Karen Irmer, Konrad Loder, Laurent Mareschal, Ariane Michel, Ariane Monod, Josée Pitteloud, Sylvain Roche, Annie-Paule Thorel, Anthony Vérot
Direction artistique : Éric Suchère

© Aurélien Môle
Esquisse murale, fusain et chaux, 3,10m x 17,50m, 2024, L'art dans les chapelles, Chapelle de la Trinité, Bieuzy

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle




© Suzy Mazzanisi

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

© Aurélien Môle

Visuel : Ariane Monod (détail) 30 x 100 cm, pigments et gomme arabique sur alu apprêté, 2023




Une dizaine de jours m'a permis de vivre une immersion d'une intensité très particulière dans cette chapelle datant du XVe siècle.
Il persiste encore tant de sensations...
Celles de mes nombreux pas sur ce dallage recouvert de mousse, témoin de ces siècles... Tous ces instants passés à contempler la charpente et les poutres ornées de curieuses scènes représentant des monstres et des dragons dévorant des hommes qui tentent de les repousser... De nombreux moments à m'interroger sur la signification de cette statuaire, reflet de la spiritualité doloriste de la fin du Moyen Âge.
Et malgré ce tumulte, ces instants suspendus dans le temps qui m'ont suscité une certaine sérénité.
En mon intervention, j'ai tenté de matérialiser l'éphémère d'un rêve en mouvement, se transformant en un paysage onirique à la frontière de l'abstrait et du figuratif.
À travers mes tracés, je propose un voyage, tel un souffle émanant du chœur et se déployant le long de la façade, traversant les éléments : les ressacs, la tourmente, les accalmies.
Une traversée parmi des nuées, des zones organiques et des pénombres, ponctuées d'éclaircies, où émergent, du flux de la matière, la réminiscence d’une atmosphère éprouvée, tels des appels vers l'immensité de l'inconnu, de l'indicible et de l'imaginaire.
* 28.10.23 - 01.12.23
Exposition personnelle
Galerie Oblique
Saint-Maurice, Suisse
















30.11.23 - 17.12.23
7EME BIENNALE DES ARTISTES DE KUGLER
et de leurs invité.e.s
Usine Kugler, Genève
* 04.11.23 - 05.11.23
ATELIERS PORTES OUVERTES DES ARTISTES DE GENEVE ET ENVIRONS / organisé par HALLE NORD
Rendez-vous emblématique de l’art contemporain, la sixième édition des ateliers portes ouvertes des artistes de Genève organisée par Halle Nord
les 4 et 5 novembre 2023 entre 13h et 19h
Usine Kugler, Genève
Infos pour se rendre à mon atelier:
ESQUISSE MURALE
Espace 27
Usine Kugler, Genève

©J-M Etchemaïté

©J-M.Etchemaïté

©J-M.Etchemaïté
©J-M.Etchemaïté
* 05.10.2022 - 14.10.2022
ART FAIR / DOHJIDAI GALLERY
Kobe, Japon





* 15.10.2021 - 27.02.2022
XXL LE DESSIN EN GRAND
Musée Jenisch, Vevey
Pierre Alechinsky
Marc Bauer
Pascal Berthoud
Céline Burnand
Frédéric Clot
Claude Cortinovis
Jean Crotti
Nicolas Fournier
Andrea Gabutti
Marcel Gähler
Delphine Gigoux-Martin
Hipkiss
Markus et Reto Huber, dit huber.huber
Alain Huck
Martial Leiter
Anaïs Lelièvre
Mingjun Luo
Jean-François Luthy
Line Marquis
Ariane Monod
Guy Oberson
Sandrine Pelletier
Joël Person
Françoise Pétrovitch
Anne Peverelli
François Réau
Didier Rittener
Isabelle Schiper
Ante Timmermans
Rinus Van de Velde
Emmanuel Wüthrich
Jérôme Zonder
Commissaires de l’exposition :
Nathalie Chaix et Pamella Guerdat


©Nicole Bernard

©Nicole Bernard














©Nicole Bernard

©Nicole Bernard
Vertigo, 2021
Esquisse murale, fusain, eau et gomme arabique, 4580 x 4700 mm / Ariane Monod / Musée Jenisch Vevey
Esquisse murale, fusain, eau et gomme arabique, 4580 x 4700 mm / Ariane Monod / Musée Jenisch Vevey
Au terme d’une semaine d’activité au sein des espaces d’expositon du Musée Jenisch Vevey, Ariane Monod a donné forme à la fresque Vertigo. Celle-ci s’inscrit dans la série nommée génériquement Esquisse murale, inaugurée en 2010 à l’Usine Kugler à Genève, et enrichie depuis d’une dizaine d’oeuvres. L’une de ses plus imposantes réalisations s'est déployée dans la Galerie Andata Ritorno à Genève en 2019.
Traçant ses compositions à même le mur, Ariane Monod exploite les potentialités du fusain sec et gras qu’elle utilise tant sous forme solide que dilué dans l’eau. Elle module la densité des noirs pour faire naître des zones organiques de pénombre ponctuées d’éclaircies. S’ouvrent dans l’oeuvre des perspectives qui, à mesure que l’artiste gratte, lisse ou estompe, forment un paysage onirique aux confins de l’abstrait et du figuratif. Textures végétales et minérales surgissent des flux de la matière : la surface d’un rocher sculpté par l’eau et le vent, l’écume des vagues, le mouvement vaporeux du brouillard, le sillage de l’écorce. Les oeuvres immersives d’Ariane Monod convient le spectateur à la réminiscence d’une athmosphère éprouvée lors de ses nombreux voyages.
L’élaboration de l’oeuve Vertigo exige de l’artiste un réel investissement corporel, performatif. Hissée sur des échelles et des ponts élévateurs, elle met à l’épreuve sa peur du vide. Elle procède d’un geste spontané, sans l’intermédiaire d’un dispositif de projection ou de mise au carreau, puisant dans sa connaissance active du lieu et dans ses croquis préparatoires. Ainsi, le titre de l’oeuvre évoque aussi bien le vertige de l’artiste à l’oeuvre que celui ressenti face à cet environnement déserté. A l’instar d’un mirage qui subrepticement se dissipe, le travail d’Ariane Monod demeure éphémère et insaisissable. Placées sous l’ordre du transitoire, ses fresques animent temporairement l’architecture qui les acceuille. Lorsque les murs auront retrouvé leur état originel, seules resteront les impressions fugitives imprégnées dans l’esprit des visiteurs et la sauvegarde photographique comme trace de l’activité créatrice.
Nathalie Chaix et Pamella Guerdat, Exposition XXL, le dessin en grand, Musée Jenisch Vevey, 2021
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